Bertrand Dockier

Operations manager ICT
Portrait Bertrand Dockier

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans l’administration fédérale ? 

En réalité, le SPF Économie est mon deuxième job. Après une première expérience dans le secteur privé, à un moment donné, j’ai décidé de me lancer dans un autre chalenge. Mon objectif n’était pas forcément de trouver un emploi dans le public, mais le public était une option. Et finalement, c’est peut-être le hasard ou le timing, mais j’ai saisi l’opportunité de travailler pour le fédéral et les choses se sont combinées. C’était il y a 15 ans.  

Pendant ces 15 années, comment a évolué votre fonction ? 

J’ai toujours travaillé en tant qu’informaticien pour le SPF Économie mais en fait, ma carrière a évolué. J'ai commencé en tant qu'ingénieur système, puis je suis devenu chef de l'équipe dans laquelle je travaillais. Après quelques années, je suis devenu unit manager : le responsable du département dans lequel se trouvait notamment mon ancienne équipe. J'ai donc toujours été dans le même département, mais mon rôle a changé. 

Parlez-nous d’une journée type 

Ma fonction actuelle, que j'exerce depuis à peu près 2 ans, consiste principalement à coordonner des équipes. Cela implique de m’assurer que les équipes qui sont dans mon département disposent des bonnes informations mais aussi des moyens pour réaliser les objectifs qu’on leur a donnés. Mais mon rôle comporte aussi de la gestion de projets, de la gestion budgétaire et de la gestion des ressources humaines. Il faut affecter les bonnes personnes aux bons projets, voir avec elles quelles sont les éventuelles difficultés qu’elles rencontrent et évidemment servir de relais avec le management et avec les autres départements. L’ICT est composé de plusieurs départements et il faut synchroniser ces différents départements entre eux, ce qui est une partie de mon travail au quotidien.  

Qu’est-ce qui vous motive principalement dans votre travail ? 

Ce qui est fort intéressant et valorisant, c'est d'avoir cette dynamique de collaboration avec les collègues, que ce soit au sein de mon département ou avec d’autres départements/en dehors, et pouvoir constituer des équipes avec lesquelles on arrive à réaliser de beaux projets. Finalement, on se dit ‘waouh, quelle synergie !’ On a réussi à atteindre un objectif en trouvant les personnes adéquates pour porter le projet et en leur offrant les bonnes conditions de travail. Au final, on atteint l’objectif qu’on s’est fixé et on en est satisfait. Ça ne veut pas dire que c'est toujours facile ; on rencontre des difficultés et on manque de personnel. C’est d’ailleurs pour cela que je témoigne aujourd’hui.  

L'image que vous avez de l’administration fédérale aujourd'hui correspond-elle toujours à celle que vous aviez avant de commencer à travailler ici ?  

J'aime avoir un regard analytique sur les choses et donc je ne me basais pas trop sur des a priori avant d’avoir intégré l'administration. Au final, je n’ai pas eu de déception ou de surprise. Mais je dois quand même reconnaître que l’administration fédérale est plus dynamique que ce que je pensais. 
Le SPF dans lequel je travaille n'est pas le plus grand ni le plus petit. Et par rapport à sa taille, je trouve qu’il est quand même très dynamique. 

Lorsque je travaillais dans le privé, j’étais dans une société d'une certaine taille et j’étais souvent en contact avec les partenaires de cette organisation. J'ai été en relation avec un éventail assez large de sociétés privées, même si je n’y travaillais pas, et avais beaucoup de contacts avec des collègues de l’extérieur. Et franchement, on n'a pas à rougir face au privé quant à notre dynamisme ou les challenges que l'on relève, loin de là !  

De quel projet êtes-vous le plus fier ?    

Ma fierté et ma satisfaction, ce sont des systèmes que j'ai réalisés en collaborations avec d’autres collègues au début de ma carrière au SPF Économie. Je me dis qu’on avait construit quelque chose qui n’était pas mal car ce qu’on a mis en place existe encore aujourd’hui, même si ce sont d'autres personnes qui travaillent dessus. 

Un exemple concret au début de ma carrière, c’est un datawarehouse, une plateforme qu’on avait créée/construite et qui permettait de faire de l'analyse de données. C'était un concept relativement nouveau sur le marché et aujourd'hui, cette plateforme rend encore des services à de nombreux utilisateurs. 

D'ailleurs, nous avons été plusieurs fois contactés par des firmes privées qu’on regardait avec admiration et dont on se disait qu’elles devaient être beaucoup plus avancées que nous. Nous avons alors réalisé qu'en partageant notre expertise, nous les avions informés sur comment il fallait faire.  

Que diriez-vous aux jeunes qui sont en dernière année d’études dans le domaine de l’IT et qui hésitent à travailler dans l’administration fédérale ? 

Le service public fédéral ne ment pas. On ne va pas leur jeter de la poudre aux yeux et leur faire miroiter des choses. Ce qu'ils lisent sur votre site ou ailleurs, c'est la réalité. Il arrive que dans des sociétés privées, on promette à des consultants beaucoup de choses et finalement c'est pas tout à fait ça qu'ils font et il y a parfois une déception. Lorsque le SPF Économie ou tout autre SPF, met à disposition une description de fonction, c’est exactement la fonction, les tâches et les projets sur lesquels vous travaillerez.  

Je dirais donc : venez et si vous n'aimez pas, partez. Nous n'avons pas de menottes ici. Je n'ai pas de collaborateurs que j'attache à leur chaise le matin. Vous pouvez travailler pour l'État pendant un an, puis quitter votre emploi si cela ne vous convient pas. 

L’administration fédérale compte aussi 70 000 fonctionnaires. Cela signifie un potentiel énorme. Si vous travaillez aujourd'hui comme informaticien et que demain vous voulez faire autre chose, c'est possible. Aucune société privée en Belgique n'offre un tel éventail de fonctions. Vous pouvez en effet travailler pour des entreprises privées plus importantes que l’administration fédérale, mais vous travaillez alors aujourd'hui en Belgique, demain à Tokyo et le jour suivant à New York. Si cela vous convient, c'est bien sûr très bien, mais si vous préférez rester en Belgique, vous n'aurez nulle part un choix aussi large de possibilités.  

Qu’évoque pour vous la flexibilité au travail ?  

La flexibilité, c'est dans l'air du temps, même en dehors du travail. Aujourd'hui, tout doit être possible à tout moment. Je peux travailler à domicile. Avant le COVID, nous avions déjà des possibilités de télétravail. 

À cet égard, le secteur public n'est certainement pas moins bon que le secteur privé. En parlant avec des personnes du secteur privé, nous nous rendons compte qu'elles ne sont nulle part. Ils n'ont découvert le télétravail qu'avec le COVID, nous le pratiquions déjà depuis un certain temps.  

De quelle manière votre travail fait-il une différence pour la société ?  

Nous avons d’abord une activité de support par rapport aux activités du SPF Économie. Nous mettons à disposition des autres départements du SPF des applications qui leur permettent de pouvoir réaliser leurs objectifs. Un exemple concret, peut-être le plus connu pour notre organisation, c'est la Banque-Carrefour des Entreprises qui repose sur toute une infrastructure IT. C’est entre autres mon département mais aussi d'autres départements qui font en sorte que cette plateforme existe. On met à la disposition des clients des outils via des interfaces web, des applications web ou tout type d'applications. Le fait qu'on puisse aussi réaliser des enquêtes en ligne, c'est grâce à l’ICT.  

On rend aussi un service aux citoyens et aux entreprises qui sont partenaires du SPF Économie et qui doivent consulter ou échanger des données. Nous avons énormément de clients externes et nous mettons en place avec eux des protocoles d'échange de données. Il s’agit là d’une grande partie de notre travail.  

Auriez-vous une anecdote à raconter ? 

Je retrouve parfois des copains d’école que j’avais perdus de vue et qui plusieurs années plus tôt me disaient : « Oh moi, je n’irai jamais travailler à l'État ». Et aujourd’hui, ils travaillent dans l’administration fédérale et sont super heureux. 

Et comme la publicité qu’on voit souvent à la télé et qui passe ce message « I want to try it first = Je veux l'essayer d'abord », je vous dirais « Tentez de travailler à l’État et si vous n'aimez pas ça, n'hésitez pas à essayer ailleurs ». 

Ce qui est fort intéressant et valorisant, c'est d'avoir cette dynamique de collaboration.

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